Description des cépages

Aligoté  –  Amigne  –  Arvine  –   Chardonnay  –  Charmont  –  Chasselas  –  Chasselas Violet  –  Doral  –  Gewurztraminer (Savagnin Rose)  –  Humagne blanc  –  Marsanne (Hermitag en France)  –  Muscat Blanc  –  Païen (Haida en Valais et Savagnin Blanc en France)  –  Pinot Blanc  –  Pinot Gris  –  Rèze  –  Riesling  –  Riesling x Sylvaner  –  Sauvignon Blanc  –  Sylvaner (Gros Rhin Chablais, Johanisberg en Valais)  –  Viognier, 2-25

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Les cépages BLANCS

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Aligoté

Cépage vraisemblablement originaire des Hautes-Côtes de Bourgogne. En France, l’Aligoté est essentiellement cultivé dans la région bourguignonne où il constitue le deuxième cépage blanc après le Chardonnay.
L’aligoté semble avoir été introduit en Suisse au début du siècle par un viticulteur genevois qui l’a tout d’abord cultivé sous le nom de « plant du Rhin » avant que la véritable identité du cépage ne soit établie. A Genève, l’aligoté s’est développé pour devenir une véritable spécialité. Ce cépage est également présent dans les cantons de Vaud et du Valais. Les résultats présentés proviennent d’anciens essais où la charge n’était pas réglée. Un nouvel essai incluant des clones vient d’entrer en production à Changins.
Rameau : face dorsale rouge; face ventrale rouge à verte à raies rouges.
Extrémité du rameau : blanchâtre; forte densité de poils couchés.
Jeunes feuilles : vertes à plages bronzée; forte densité de poils couchés sur la face intérieure du limbe; pas de poils dressés.
Feuilles adultes : moyenne; orbiculaire; entière; limbe à la surface plane ou révolutée; cloqûre nulle; forte pigmentation anthocyanique des nervures (jusqu’à un quart de la longueur); dents de longueur moyenne par rapport à leur base; dents à côtés rectilignes; sinus pétiolaire fermé ou peu ouvert à la base en V ou en U; sinus latéraux supérieurs à la base en V lorsqu’ils sont présents; densité moyenne des poils couchés sur la face inférieure du limbe; pas de poils dressés.
Grappe à maturités : moyenne; longueur moyenne; cylindrique ou pyramidale; présence fréquente d’une ou deux épaules; compacte à très compacte; pédoncule court.
Baie : petite à moyenne; arrondie; vert-jaune; saveur neutre.
Sarment : brun foncé; circulaire; surface striée.
Phénologie : débourrement précoce; véraison moyenne; maturité moyenne à précoce (1re époque, peu après le Chasselas).
Vigueur : élevée; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité : assez élevée
Résistance : la compacité des grappes entraîne une sensibilité assez élevée à la pourriture grise.

Moût neutre en général moyennement sucré et acide; vin plus ou moins aromatique, vif, souvent nerveux avec une typicité particulière.

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Amigne

L’Amigne, dont on ne connaît pas de synonyme, est un vieux cépage originaire du Valais. Il ne semble pas être présent dans d’autres vignobles. Cépage valaisan très ancien, l’Amigne a une aire de diffusion restreinte, pratiquement limitée au coteau de Vétroz. Les essais réalisés ailleurs en Suisse n’ont pas encouragé la diffusion de ce cépage plutôt tardif. Dans son habitat de prédilection, l’Amigne produit en revanche des vins originaux, peu bouquetés, mais caractérisés par leur sève et leur générosité. La note tannique perceptible dans certains vins d’Amigne est souvent liée à un fort millerandage des grappes.

Rameau : face dorsale verte ou verte à raies rouges, face ventrale verte
Extrémité du rameau : blanc verdâtre rosé avec poils couchés assez abondants
Jeunes feuilles : feuilles de rang 1à 3, blanchâtres avec reflets dorés, plages bronzées; feuilles de rang 4 à 5 vert tendre, jaune, plages bronzées, densité des poils couchés de la face inférieure moyenne à forte; pas de poils dressés
Feuilles adulte : grande; orbiculaire à pentagonale; entière ou tribolée; bords révolutés; cloqûre moyenne; dents courtes, assez grande, à côtés convexes; sinus pétiolaire fermé ou chevauchant en V (parfois en lyre); sinus latéraux supérieurs en U; la face inférieure du limbe présente un densité de poils couchés moyenne à forte; pratiquement pas de poils dressés.
Grappe à maturité : grande et longue; conique, lâche, en général avec 2 à 3 épaules; long pédoncule
Baie : petite à moyenne, arrondie; vert-jaune; saveur neutre
Sarment : brun rougeâtre; assez forte pruine; elliptique; surface striée
Phénologie : débourrement et véraison assez tardifs; maturité tardive ( 3e époque)
Vigueur : moyenne; s’adapte bien aux porte-greffes usuels
Fertilité : bonne (sauf si millerandage)
Résistance : sensible au millerandage, sensible aux herbicides racinaires

moût sucré, un peu acidulé, neutre; vin fin, alcoolique, souvent légèrement tannique, neutre; parfois avec un peu de sucre résiduel

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Arvine

Vieux cépage valaisan, l’Arvine semble originaire de la région de Martigny. La variété est tardive et le raisin ne mûrit bien que dans les meilleures expositions du coteau. On la rencontre en particulier à Fully, Chamoson, Conthey et Sion. L’Arvine n’est pas cultivée hors du Valais, à l’exception de la vallée d’Aoste où l’on étudie son comportement. L’Arvine est sans aucun doute le plus remarquable des nombreux cépages autochtones que l’on rencontre dans le Valais. Le vigneron lui donne souvent le nom de Petite Arvine pour distinguer la variété d’une Grande Arvine qui existe encore à l’état de traces. Les deux cépages n’ont pourtant rien en commun, ni sur le plan morphologique, ni par rapport à la qualité de leurs produits. Le vin de L’Arvine (Petite Arvine), corsé, très typé, à l’odeur de glycines en fleur, classe ce cépage parmi les plus nobles. Vinifiée sèche, l’Arvine a un caractère très viril, accentué par une acidité assez élevée. La sur-maturation du raisin permet souvent de conserver du sucre résiduel ; le vin acquiert alors une puissance et une harmonie remarquables, tout en conservant sa typicité.

Rameau :    strié
Extrémité du rameau :   verdâtre ; un peu de poils
Jeunes feuilles :   jaunâtres ; peu de poils
Feuille adulte :   grande, assez mince, souvent déchirée ; peu découpée ; cloqûre moyenne ; dents à côtés rectilignes ou faiblement convexes ; sinus pétiolaire fermé, souvent chevauchant ; poils couchés et dressés peu abondants
Grappe :   moyenne ; allongée ; compacte ; pédoncule moyen, herbacé
Baie :   petite, légèrement aplatie ; vert-jaune ; pulpe juteuse ; saveur neutre à faible, acidulée
Sarment :   brun jaunâtre ; elliptique ; surface striée
Phénologie :   maturité tardive (3e époque)

Vigueur : moyenne ; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité : bonne
Résistance : sensible aux herbicides résiduaires

moût sucré et acide ; lorsque le raisin est bien mûr, vin de grande classe corsé. Finement bouqueté, à saveur un peu salée. Conserve parfois du sucre résiduel ; vieillit bien.

Chardonnay

Cépage blanc typique de la Bourgogne et de la Champagne. Se rencontre dans de très nombreux vignobles du monde. Expérimenté depuis longtemps en Suisse romande. Le Chardonnay est un cépage de haute qualité mais qui ne s’adapte pas partout. Il produit régulièrement, donne beaucoup de sucre, mais conserve toujours une acidité assez élevée. La réputation des vins obtenus en France avec le Chardonnay vaut à ce cépage d’être planté dans le monde entier. Le Chardonnay exige toutefois des conditions particulières pour développer toutes ses qualités. Dans les climats chauds, son bouquet très subtil peut s’intensifier jusqu’à la vulgarité. La surmaturation a souvent le même effet. Vendangé mal mûr ou cultivé dans des zones marginales, il conserve en revanche une verdeur agressive et désagréable. Le Chardonnay est l’un des cépages blancs qui semble le mieux adapter aux conditions pédoclimatiques du Tessin.

Chez Rapaz Frères on trouve le Chardonnay dans la bouteille : Chablais Grand cru – Chardonnay

Rameau :   brun-rouge, face ventrale parfois verte à raies rouges
Extrémité du rameau :   duveteuse, blanchâtre avec liseré rosé
Jeunes feuilles :   vert-jaunâtre avec plages bronzées assez peu marquées (feuilles de rang 1 à 5 ); faible densité de poils couchés
Feuille adulte :   moyenne; assez épaisse; vert foncé assez brillant; cunéiforme, quelquefois pentagonale; en général entière ou faiblement trilobée; profil plane, parfois tourmenté; point pétiolaire rouge; cloqûre faible; dents moyennes à côtés plutôt convexes; sinus pétiolaire faiblement ouvert en lyre (parfois en U), base légèrement dégarnie; sinus latéraux supérieurs en U lorsqu’ils sont présents; face inférieure du limbe pratiquement glabre
Grappe à maturité :   petite à moyenne; cylindro-conique; assez compacte; souvent ailée.
Baie :   petite; arrondie; vert-jaune; saveur neutre à faible
Sarment :   brun jaunâtre
Phénologie :   débourrement précoce; véraison moyenne; maturité assez hâtive (un peu comme le Chasselas)
Vigueur :   bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels
Fertilité :   moyenne à bonne
Résistance :   sensible aux gelées de printemps; sensible à l’oïdium et à la pourriture

moût à saveur fine, sucré et acidulé; vin blanc noble et corsé; acidité assez élevée, le bouquet, en général très fin, peut devenir lourd dans certains sols et avec la surmaturité; selon le mode de vinification choisi, apte à donner des vins tranquilles ou des mousseux.

Charmont

Obtenu en 1965 à Pully (Domaine du Caudoz) par M.Jean-Louis Simon et sélectionné par M.André Jaquinet parmi de nombreux semis très voisins, le Charmont résulte de la fécondation du Chasselas par le pollen du Chardonnay. Il a porté le numéro de collection « 1-33 », puis a été dénommé « Charmont ». Le Charmont a été sélectionné dans une importante série de croisements de Chasselas x Chardonnay. Le but poursuivi à cette occasion était d’obtenir un cépage voisin du Chasselas, mais mieux adapté à certaines situations viticoles parfois peu favorables à cette variété. Dans cette optique, le cépage recherché devait avoir une production plus régulière et plus riche en sucre que celle du Chasselas, une acidité peu élevé, ainsi qu’un vin de caractère agréable, mais sans bouquet trop marqué. Le Charmont répond bien à ces diverses exigences. Comparé au Chasselas, il produit légèrement moins, mais plus régulièrement. La teneur en sucre des moûts du Charmont est en moyenne de 10° Oechslé (env. 2,5 Brix) plus élevée et leur acidité égale ou inférieure à celle du Chasselas. Le vin du Charmont se distingue davantage de celui du Chasselas dans les bonnes situations viticoles ou lorsque la maturité du raisin est très élevée. Il se rapproche alors du Chardonnay, mais sans toujours avoir l’élégance, faute d’acidité. Le Charmont doit être vinifié pour son compte. Il ne semble pas y avoir d’intérêt à l’ajouter au Chasselas pour améliorer la teneur en sucre de ses moûts.

Rameau :    face dorsale rouge; face ventrale verte à raies rouges ou totalement rouge.
Extrémité du rameau :   moyennement blanchâtre avec traces de carmin en bordure
Jeunes feuilles :   cuivrées; les deux premières sont blanchâtres, la villosité diminue fortement sur les suivantes, la 5e feuille étant pratiquement glabre
Feuille adulte :   moyenne à grande; pentagonale; pentalobée; vert assez foncé; plane; cloqûre moyenne; dents courtes à moyennes, à base assez large à côtés convexes; sinus pétiolaire chevauchant en V et parfois dégarni; sinus latéraux supérieurs ouverts à base en U; faible densité de poils couchés sur la face inférieure.
Grappe à maturité :   moyenne; assez courte; compacité moyenne à élevée
Baie :   moyenne; elliptique courte; vert-jaune; ombilic apparent; juteuse; saveur neutre à légèrement aromatique
Sarment :   brun foncé; surface striée
Phénologie :   débourrement précoce; véraison précoce; maturité moyenne (comme le Chasselas)
Vigueur :   moyenne; semble s’adapter sans problème aux porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne et régulière
Résistance :   pas de sensibilité particulière

Chasselas

Cépage le plus typique de Suisse romande où il occupe une place prépondérante. Se rencontre dans de très nombreux vignobles, surtout comme cépage de table. Utilisé pour la cuve en Haute-Savoie, en Alsace, dans la Niévre et au Pays de Bade (Markgräflerland). Le Chasselas est le cépage-clé de l’encépagement en blanc de la Suisse romande. Son vin neutre, fruité, floral, répond au goût de la plus grande majorité de nos consommateurs et à leur habitude de boire du vin blanc le plus souvent en dehors des repas. Fin et gouleyant lorsqu’il est obtenu dans de bonnes conditions, le vin Chasselas peut devenir lourd s’il manque d’acidité ou au contraire rester herbacé et vulgaire en cas de surproduction ou de climat défavorable. La production de raisin de table, possible certaines années dans nos vignobles de Chasselas, est liée aux impératifs économiques.

Chez Rapaz Frères on trouve le Chasselas dans les bouteilles : Chablais Grand cru – Bélénos – Bélénos Gâtion

Rameau :   Faces dorsale et ventrale vertes à raies rouges; l’intensité de la coloration rouge peut fortement varier selon les clones, certains ayant des rameaux totalement rouges; grandes vrilles.
Extrémité du rameau :   verdâtre, très peu de poils.
Jeunes feuilles :   Feuilles de rang 1 à 3 cuivrées rougeâtres, la première étant plutôt vert blanchâtre; feuilles de rang 4 et 5 nettement bronzées et très brillantes, pratiquement glabres.
Feuille adulte :   Moyenne; mince; vert assez clair; pentagonale; assez profondément tri- ou pentalobée; limbe plane à bords souvent ondulés; nervures vertes; cloqûre faible; dents moyennes à petites à côtés convexes; sinus pétiolaire en V peu ouvert ou chevauchant; sinus latéraux supérieurs en U; la face inférieure du limbe est exempte de poils couchés, quelques poils dressés sur les nervures (peu fortement varier selon les clones).
Grappe à maturité :   Plutôt grande; conique; compacité très variable selon le taux de nouaison.
Baie :   Moyenne à grande; arrondie; jaune-vert; se dorant facilement; saveur neutre.
Sarment :   Elliptique; strié; brun foncé.
Phénologie :   Débourrement assez précoce; véraison moyenne; maturité assez hâtive (1er époque).
Vigueur :   Bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels.
Fertilité : Elevée, mais production très irrégulière.
Résistance :   Très sensible à la coulure; sensible à la chlorose, en particulier si la vigne a été surchargée; peu sensible à la pourriture (sauf si les grappes sont très compactes).

Moût neutre, en général moyennement sucré et peu acide; le Chasselas, du fait de sa neutralité, exprime bien la variété des sols et des climats de la Suisse romande.

Chasselas Violet

Cépage issu d’une mutation très ancienne du chasselas doré. Il donne des qualités œnologique très proche du chasselas mais un peu moins acide. Tout comme le chasselas, il donne un vin blanc.

Ce cépage se caractérise par ses rameaux et ses grappes (voir photo ci dessous) qui se teintent très tôt en violet, puis les grains prennent une couleur rose clair en approchant de la maturité (après la véraison). Les baies sont rondes, de taille moyenne, juteuses et bien sucrées.

Le nom de Violet vient en fait de ses rameaux et de ses grappes de couleurs violette au printemps et non de la couleur du raisin une fois à maturité qui est rosée ni du vin qui est blanc. 

Chez Rapaz Frères on trouve le Chasselas violet dans la bouteille : Chablais Grand cru – Chasselas Violet

Rameau :   Faces dorsale et violet; l’intensité de la coloration violet peut fortement varier selon les clones.
Extrémité du rameau :   verdâtre, violet très peu de poils.
Grappe à maturité :   Plutôt grande; conique; compacité très variable selon le taux de nouaison.
Baie :   Moyenne à grande; arrondie; Rose gris.
Sarment :   Elliptique; strié; Violet foncé.
Phénologie :   Débourrement assez précoce; véraison moyenne; maturité assez hâtive (1er époque).
Vigueur :   Bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels.
Fertilité : Moyenne, mais production très irrégulière.
Résistance :   Très sensible à la coulure.

Moût neutre, en général moyennement sucré et peu acide; le Chasselas, du fait de sa neutralité, exprime bien la variété des sols et des climats de la Suisse romande.

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Doral

Cépage obtenu en 1965 à Pully Domaine du Caudroz) par M. Jean-Louis Simon et sélectionné par M. André Jaquinet parmi de nombreux semis très voisins, le Doral résulte de la fécondation du Chasselas par du pollen de Chardonnay il a porté le numéro de  collection « 1-2-1 », puis a été dénommé « Doral ». Le Doral a été sélectionné, comme le Charmont, parmi les nombreux descendants d’un croisement de Chasselas x Chardonnay. Le but poursuivi était d’obtenir un cépage voisin du Chasselas, mais si possible mieux adapté à certaines situations viticoles parfois peu favorables à cette variété. Dans cette optique, le cépage recherché devait avoir une production plus régulière et plus riche en sucre que celle du Chasselas, une acidité peu élevée, ainsi qu’un vin de caractère agréable, mais sans bouquet trop marqué. Le Doral a été le premier cépage retenu dans ce croisement, grâce à un vin plaisant et assez généreux. On lui a finalement préféré le Charmont, plus neutre, plus proche du Chasselas, alors que le Doral semble avoir hérité davantage des caractères du Chardonnay. Après de longues années d’expérimentation en de nombreux endroits, le Doral soulève un nouvel intérêt, en Suisse et à l’étranger. La richesse en sucre de ses moûts et ce caractère plus affirmé lui permettent en effet de produire un vin riche dans des situations viticoles modestes. Le Doral n’est pas un vin d’assemblage pour le Chasselas.

Rameau :   face dorsale, face ventrale et noeuds rouges
Extrémité du rameau :   ouverte; très peu de poils
Jeunes feuilles :   cuivrées; quelques poils dressés
Feuille adulte :   petite; pentagonales, pentalobée; vert moyen; plane; cloqûre faible; dents moyennes à côtés rectilignes; sinus pétiolaire ouvert, à base en U; sinus latéraux supérieurs ouverts, à base en U; quelques poils dressés
Grappe :   moyenne; longueur moyenne; compacte
Baie :   moyenne; arrondie; vert-jaune; ombilic apparent; pulpe peu juteuse; saveur neutre
Sarment :   brun foncé; surface striée
Phénologie :   débourrement précoce; véraison précoce; maturité précoce à moyenne ( peu avant le Chasselas)
Vigueur :   moyenne à faible; semble s’adapter sans problème aux porte-greffe usuels
Fertilité :   modérée, parfois un peu faible
Résistance :   pas de sensibilité particulière

moût sucré, mais relevé par une bonne acidité; vin un peu aromatique, corsé, fin, équilibré grâce à une acidité suffisante, pouvant acquérir un caractère très vineux si le raisin est bien mûr.

Gewurztraminer

Ce cépage septentrional est beaucoup plus connu sous son nom allemand de Gewürztraminer que sous sa désignation française de Savagnin rose aromatique. Très répandu en Alsace, apprécié aussi en Allemagne et au Tyrol, il se cultive occasionnellement dans de nombreux pays, dont la Suisse. Le Gewürztraminer est un cépage qui ne s’adapte pas partout. Les conditions de Changins, sans être idéales, lui conviennent pourtant mieux que celles de Leytron (VS) où il a été expérimenté puis abandonné rapidement à cause de son vin lourd, déséquilibré et sans finesse. Les qualités aromatiques particulières du Gewürztraminer se développent surtout pendant la fermentation alcoolique. Au stade du raisin et du moût il est en effet impossible de distinguer le Gewürztraminer du Traminer (Savagnin rose) qui donne un vin beaucoup moins parfumé. Le Savagnin blanc cultivé dans le Jura français où il produit le « Vin jaune » est une forme non aromatique du même cépage. On le rencontre aussi en Valais, sous le nom de Heida (Païen); il constitue la base de l’encépagement du vignoble de Visperterminen.

Chez Rapaz Frères on trouve le Gewurztraminer dans la bouteille : Chablais Grand cru – Gewurztraminer

Rameau :    Face dorsale verte à raies rouges, face ventrale verte avec quelques stries rouges.
Extrémité du rameau :   Cotonneuse, blanche avec liseré carminé.
Jeunes feuilles :   Feuilles de rang 1 à 3 cotonneuses blanches avec liseré carminé; feuilles de rang 4 et 5 avec moins de poils couchés laissant apparaître quelques plages bronzées.
Feuille adulte :   Moyenne à petite; assez épaisse; vert foncé; orbiculaire; entière ou parfois trilobée; souvent plus large que longue; limbe légèrement révoluté; bords parfois ondulés; nervures rouges jusqu’à un quart ou la moitié de leur longueur; cloqûre forte à très forte; dents courtes à base large et côtés convexes; sinus pétiolaire  chevauchant, parfois très chevauchant, en V; sinus latéraux supérieurs en U lorsqu’ils sont présents; dessous du limbe avec poils couchés abondants (duveteux).
Grappe à maturité :   Petite; tronconique; plutôt lâche; millerandage fréquent.
Baie: Petite; ovoïde; rose-rouge; pellicule épaisse; saveur aromatique (épicée).
Sarment :   Brun jaunâtre; surface anguleuse.
Phénologie :   Débourrement précoce; maturité 1re époque tardive (peu après le Chasselas).
Vigueur :   élevée; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels .
Fertilité :   plutôt faible, même en taille longue.
Résistance :   très sensible à la coulure et au dessèchement de la rafle; sensible à l’oïdium.
Moût sucré, peu acide, à goût particulier;
Vin très parfumé, à odeur de rose.

Humagne blanc

L’Humagne blanc, dont on connaît pas de synonyme, semble être un vieux cépage originaire du Valais. Sa présence dans d’autres vignobles  n’a jamais été signalée. Ce cépage, aux caractéristiques ampélographiques propres, n’est pas la forme blanche de l’Humagne rouge. L’Humagne blanc, dont la richesse en sucre du moût est proche du Chasselas, n’exige pas un sondage très élevé, car il exprime le mieux sa typicité en vin sec. Dans sa jeunesse, le vin de l’Humagne blanc rappelle un peu le Chasselas, avec lequel il pourrait être confondu. Son acidité lui permet néanmoins de se conserver quelques années; c’est alors qu’il délivre une personnalité rustique, teintée d’arôme de résine.

Rameau :   vert; noeuds verts glabre
Extrémité du rameau :   ouverte; verte; faible densité de poils couchés
Jeunes feuilles :   jaunâtres; faible densité de poils couchés
Feuille adulte :   moyenne à grande; pentagonale; pentalobée; vert foncé mat; pleine; cloqûre faible, dents moyennes à côtés convexes; sinus pétiolaires ouverts à  base en U; sinus latéraux supérieurs ouverts à base en U; faible villosité
Grappe à maturité :   moyenne à petite; longueur moyenne; compacité moyenne
Baie :   moyenne; arrondie; vert-jaune; ombilic apparent, juteuse; saveur neutre
Sarment :   brun rougeâtre; surface striée
Phénologie :   débourrement moyen; véraison tardive; maturité tardive (2e époque tardive)
Vigueur :   forte; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   moyenne à faible, irrégulière (en général une grappe par sarment)
Résistance :   peut se manifester une sensibilité à la carence magnésienne
moût moyennement sucré, acidulé, assez neutre. Le moût présente un léger goût particulier que l’on retrouve dans le vin; robuste, nerveux, floral (tilleul)

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Marsanne (Ermitage)

La Marsanne blanche semble avoir été introduite en Valais vers le milieu du XIXe siècle, en provenance du vignoble de l’Hermitage (Côtes-du-Rhône). Cette origine explique le nom d’Hermitage donné au cépage en Valais. Variété très tardive sous notre climat, la Marsanne est à réserver à quelques situations privilégiées du vignoble valaisan. La Marsanne (Ermitage) complète bien le choix des cépages blancs tardifs cultivés en Valais. A ses côtés, on peut rencontrer la Roussane, cépage de même origine qui se distingue par l’extrémité plus rousse de ses rameaux; son vin semble aussi un peu plus fin. La Marsanne est un cépage très exigeant sur le plan climatique. Parfois plantée dans des zones mal adaptées à cause de sa résistance, la coulure, elle donne alors des vins médiocres, verts et dénués d’intérêt. Dans les bonnes vignes, une charge trop élevée conduit au même résultat défavorable. La surmaturation du raisin permet par contre d’obtenir des vins qui conservent souvent du sucre résiduel. C’est alors que la Marsanne (Ermitage) exprime le mieux ses qualités: une saveur riche et ample et des arômes complexes qui évoquent les petits fruits des bois.

Rameau :   Anguleux; face ventrale et face dorsale vert clair; quelques poils couchés au sommet. 
Extrémité du rameau :   Blanche à liseré carminé; poils couchés très abondants.
Jeunes feuilles :   Feuilles de rang 1à 3 cotonneuses, blanches avec de faibles plages bronzées; feuille de rang 4 et 5 laissant mieux apparaître les plages bronzées (moins de poils couchés).
Feuille adulte :   Grande; épaisse; pentagonale; assez profondément tri-ou pentalobée; assez plane ou avec bords des lobes involutés; cloqûre forte; dents courtes à base très large et côtés convexes; sinus pétiolaire chavauchant en V; sinus latéraux supérieurs en U, parfois fermés; densité des poils couchés moyenne  faible.
Grappe à maturité :   Grande; tronconique; souvent ailée; parfois compacte.
Baie:   Petite; arrondie; blanc-vert; fortement cuivrée au soleil; pulpe juteuse, saveur neutre, acidulée.
Sarment :   Circulaire; surface striée; brun jaunâtre.
Phénologie :   Débourrement tardif, véraison tardive, maturité tardive (3e époque).
Vigueur :   Elevée, s’adapte bien aux porte-greffe usuels.
Fertilité :   Elevée.
Résistance :   Peu sensible à la coulure, la pellicule peut être sensible au botrytis en fin de maturation.
Moût sucré; pour autant que le raisin soit mûr, vin ayant du corps et du caractère; peut conserver du sucre résiduel en cas de surmaturation; vieillit bien.

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Muscat blanc

Le Muscat blanc à petits grains a de nombreux synonymes dans de nombreux pays:  Muscat de Frontignan, Muscat d’Alsace, Muscat de Canelli (Asti), Muscat du Valais….. Ce vieux cépage très répandu serait d’origine grecque. Courant autrefois dans la région de Sierre, il s’était raréfié lors de la reconstitution du vignoble. Le Muscat blanc connaît un regain d’intérêt dans tout le Valais. Le Muscat blanc est un cépage délicat, très sensible à de nombreux ravageurs et parasites. En outre, il est difficile à récolter au bon moment car ses grappes mûrissent de façon irrégulière. Dorées et sucrées au soleil, elles restent longtemps vertes et herbacées à l’ombre. L’intérêt du Muscat réside surtout dans le bouquet exceptionnellement ample et typé de son vin  qui manque parfois de corps. En Suisse, le Muscat blanc ne se cultive guère qu’en Valais. Le vin de Muscat, sans connaître une grande diffusion, est apprécié par de nombreux amateurs.

Chez Rapaz Frères on trouve le muscat blanc dans la bouteille : Chablais Grand cru – Nébuleuse (Mousseux)

Rameau :   strié
Extrémité du rameau :   ouverte; blanchâtre avec traces de carmin
Jeunes feuilles :   brillantes; très bronzées
Feuille adulte :   moyenne, orbiculaire; assez peu découpée; cloqûre faible à moyenne; alternance de dents grandes et petites, à côtés rectilignes; sinus pétiolaire fermé, parfois chevauchant; très peu de poils
Grappe :   moyenne; allongée; compacte
Baie :   moyenne; arrondie; vert-jaune; aspect cireux; présence de points roux à complète maturité; goût de muscat très prononcé
Sarment :   brun jaunâtre, tacheté de points noirs
Phénologie :   maturité un peu tardive (2e époque), très souvent irrégulière sur une même grappe
Vigueur :   vigueur moyenne; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne
Résistance :   sensible à l’oïdum et à la pourriture; recherché par les guêpes et les abeilles
moût très parfumé; vin aromatique au bouquet caractéristiques, parfois légèrement herbacé; manque souvent de corps; gagne à être bu jeune.

Païen (Haida en Valais) et (Savagnin blanc en France)

Le Savagnin blanc, appelé Païen en Valais et Heida dans le Haut-Valais, est cultivé en Suisse depuis des siècles. On le trouve également dans de nombreux pays d’Europe; en France, c’est un cépages importants de la Franche-Comté, avec lequel on produit le  » Vin Jaune ». Il existe différents types ampélographiques dans la population des Savagnins blancs. La description ci-dessous correspond au type blanc à saveur légèrement aromatique. En Valais, l’aire de culture du Païen s’étend de Rarogne à Visperterminen. Le vignoble de Visperterminen culmine à 1100m d’altitude; il est régulièrement soumis au foehn qui permet la maturation du Païen à cette altitude. Le Païen fait partie du même groupe que le Gewürztraminer, dont il représente une forme blanche non aromatique.

Rameau :   face dorsale verte à raies rouges; face ventrale verte; noeuds verts; glabre
Extrémité du rameau :   ouverte; blanche à liséré rosé; poils couchés abondants
Jeunes feuilles :   vertes à plages bronzées; poils couchés abondants
Feuille adulte :   petite à moyenne, ronde; peu découpée ou à 3 lobes; vert moyen; cloqûre forte; dents larges à côtés convexes; sinus pétiolaire peu ouvert en V; poils couchés abondants; nervures principales de la face supérieure du limbe moyennement colorées
Grappe à maturité :   moyenne à petite; longueur moyenne; compacité moyenne
Baie :   petite à moyenne; arrondie; vert jaunâtre; pellicule épaisse, ombilic apparent; saveur légèrement aromatique
Sarment :   brun foncé; surface striée
Phénologie :   débourrement moyen à tardif; véraison moyenne (2e époque hâtive)
Vigueur :   moyenne
Fertilité :   moyenne à bonne
Résistance :   au moment de la reconstitution du vignoble de Visperterminen après le phylloxéra, la variété s’est avérée fortement virosée (bois strié), ce qui provoqua d’importants problèmes d’incompatibilité au greffage
moût très sucré équilibré, avec une bonne acidité, légèrement aromatique. Vin avec arômes assez complexes rappelant les fruits exotiques.

Pinot blanc

Cépage répandu en Alsace. Se rencontre aussi en Allemagne (Pays de Bade), au Tyrol et de façon isolée dans de nombreux vignobles. Longuement expérimenté en Suisse romande, le Pinot blanc est un cépage intéressant. Sa fertilité et la richesse en sucre de ses moûts en font une valeur sûre. Ce cépage a presque totalement supplanté le Chasselas en Alsace. Parfois associé à l’Auxerrois, le Pinot blanc y est devenu un vin de café classique, neutre et corsé, très apprécié des consommateurs. Dans nos vignobles, le Pinot blanc pourrait trouver une place de choix dans quelques bonnes situations du Valais où l’on reproche souvent au Chasselas de manquer d’acidité. Récolté au moment où sa teneur en sucre dépasse légèrement 20o Brix  (env. 85o Oechslé), autrement dit avant toute surmaturation, il donne un vin équilibré et gouleyant, agréable à boire jeune, mais supportant aussi un certain vieillissement. Au-delà de 22o Brix (env. 92o Oechslé), le vin obtenu, très riche et corsé, rappelle un peu le Pinot gris. Les expériences réalisées à Leytron sont très concluantes à cet égard.

Rameau :   Port horizontal; vert avec les noeuds rosés
Extrémité du rameau :   Blanchâtre
Jeunes feuilles :   Vert blanchâtre
Feuille adulte :   En général peu découpée; épaisse, cloquée de façon régulière; dents à côtés convexes; sinus pétiolaire peu ouvert, parfois chevauchant; peu de poils
Grappe :   Petite à moyenne; compacte; parfois millerandée
Baie :   Petite; souvent déformée (compacité); vert-jaune; pellicule épaisse; saveur neutre
Sarment :   Brun-rose avec les noeuds bruns
Phénologie :   Débourrement et maturité assez hâtifs (un peu comme le Chasselas)
Vigueur :   Bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels
Fertilité :   Bonne en taille longue
Résistance :   Sensible aux gelées (hiver et printemps); légèrement sensible à la coulure; sensible à la pourriture en fin de maturation
Moût neutre, sucré et acidulé; vin blanc noble, fruité et corsé, à l’acidité en peu plus élevée que le Chasselas; selon le mode de vinification choisi, apte à donner des vins tranquilles ou des mousseux.

Pinot gris (Malvoisie en Valais) et (Tokay en Alsace)

Cépage répandu, cultivé surtout dans les vignobles septentrionaux et en Europe centrale; apprécié en Valais, en Alsace et au Pays de Bade. Le pinot gris est un cépage bien connu par la richesse en sucre de ses moûts et son aptitude à la surmaturation en climat sec. Cette caractéristique explique certains synonymes du Pinot gris qui évoquent des vins doux typiques: Malvoisie (Valais), Tokay (Alsace). Le Pinot gris occupe une place remarquée en Valais et se rencontre dans la plupart des autres vignobles suisses. La qualité du vin dépend beaucoup du volume de la récolte et du niveau de maturité obtenu. Un raisin peu coloré, des ceps surchargés et un excès de vigueur donnent des moûts encore riches, mais des vins quelconques.

Le Tokay Pinot gris développe une opulence et une saveur caractéristiques. Charpenté, rond et long en bouche, il présente des arômes complexes de sous-bois parfois légèrement fumés. Dans les années 1970, les alsaciens appelaient régulièrement ce cépage Tokay, tout court. Au milieu des années 1980, un accord a été trouvé avec les hongrois, ceux-ci renonçant au terme ‘Médoc’, utilisé sur certains étiquettes, en échange de quoi les alsaciens ferait figurer sur leur étiquettes Tokay Pinot Gris, à la place du simple Tokay.
Pour la petite histoire, le Tokay Pinot Gris, aurait été ramené de Hongrie par Lazare de Schwendi, après sa victoire à Tokay sur les turcs en 1565. Cependant, aucun cépage ne lui semble apparenté aujourd’hui en Hongrie. Les vins de Tokay sont à majorité issu de Furmint.

Chez Rapaz Frères on trouve le Pinot Gris dans la bouteille : Chablais Grand cru – Pinot Gris

Rameau :   Port horizontal; vert avec des noeuds rosés
Extrémité du rameau :   Blanchâtre
Jeunes feuilles :   Vert blanchâtre
Feuille adulte :   En général peu découpée; épaisse, cloquée de façon régulière; dents à côtés convexes; sinus pétiolaire peu ouvert, parfois chevauchant; peu de poils.
Grappe :   Petite à moyenne; compacte; parfois millerandée
Baie :   Petite, souvent déformée (compacité); rose-gris; jus incolore; pellicule épaisse; saveur neutre
Sarment :   Brun-rose avec les noeuds bruns
Phénologie :   Débourrement et maturité assez hâtifs (un peu comme le Chasselas)
Vigueur :   Bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels
Fertilité :   Bonne en taille longue
Résistance :   Sensible aux gelées (hiver et printemps); légèrement sensible à la coulure; sensible à la pourriture en fin de maturation
Moût neutre, sucré et acidulé; vin blanc noble, neutre, parfois un peu brûlant si l’équilibre alcool-acidité n’est pas bon; le raisin surmaturé peut produire des vins de grande classe, conservant du sucre résiduel.

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Rèze

La Rèze est vraisemblablement un des cépages les plus anciens cités en Valais dont elle paraît être originaire. On ne lui connaît pas avoir été signalée dans d’autres vignobles. Au siècle passé, la Rèze occupait une part importante du vignoble valaisan. Ce cépage était principalement cultivé par des habitants des vallées latérales qui le destinaient à leur consommation personnelle. La Rèze était utilisée pour l’élaboration du fameux « Vin des glaciers » que l’on trouve encore dans le val d’Anniviers. aujourd’hui, ce vin est produit avec un assemblage de différentes variétés. La Rèze, cépage rustique, a été progressivement abandonnée après l’introduction du Chasselas dans le canton, car son potentiel de production et sa qualité lui étaient inférieurs.

Rameau :   face dorsale et face ventrale verte
Extrémité du rameau :   vert-jaune; quelques poils couchés
Jeunes feuilles :   glabres, les feuilles de rang 1 à 3 présentent des plages nettement bronzées, alors que les feuilles de rang 4 et 5 peuvent être vert-jaune ou à plages bronzées
Feuille adulte :   assez petite; pentagonale à cunéiforme; en général trilobée mais parfois pentalobée; limbe plutôt plane avec bords des lobes involutés, parfois ondulés; cloqûre faible; dents moyennes à base moyennement large et à côtés convexes; sinus pétiolaire ouvert en U; sinus latéraux supérieurs en U ou plus rarement en lyre fermée; la face inférieure du limbe est exempte de poils couchés mais présente une densité faible de poils dressés (principalement sur les nervures)
Grappe à maturité :   petite, tronquée, assez compacte
Baie :   moyenne, sphérique, vert-jaune, dorée au soleil, pellicule d’épaisseur moyenne, ombilic apparent, pulpe juteuse, saveur neutre
Sarment :   elliptique, surface striée, brun jaunâtre
Phénologie :   débourrement précoce à moyen, véraison moyenne, maturité moyenne à tardive
Vigueur :    moyenne
Fertilité :   moyenne à bonne mais assez irrégulière
Résistance :   pas de sensibilité particulière
moût assez sucré, acide, neutre; vin acide, sec, neutre.

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Riesling

Appelé petit Rhin sur le canton de Vaud, le Riesling n’a rien à voir avec le Riesling x Sylvaner qui est un cépage complètement différent. Le Riesling est très rare dans nos régions.

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Riesling x Sylvaner (Müller-Thurgau)

Obtenu en 1882 à Geisenheim (Rheingau) par le professeur Müller-Thurgau, puis sélectionné et mis en valeur à la Station fédérale de Wädenswil / ZH, le Riesling x Sylvaner est connu dans le monde entier sous le nom de son obtenteur. L’appellation de Riesling x Sylvaner ne lui est donnée qu’en Suisse. Producteur généreux de moûts peu acides et parfumés, ce cépage est répandu en Suisse alémanique, en Allemagne, en Europe de l’Est et dans de nombreux vignobles récents ( Angleterre, Nouvelle-Zélande, etc.) Le Riesling x Sylvaner est un cépage septentrional typique dont l’aire d’adaptation est limitée. S’il produit des vins fins et agréables sous les climats tempérés frais, il donne au contraire des vins lourds, manquant d’acidité et au parfum grossier dans les vignobles plus favorisés. Le Riesling x Sylvaner réussit bien  dans quelques situations du vignoble genevois, mais c’est en Suisse alémanique qu’il exprime le mieux ses qualités d’élégance et de fraîcheur. Les expériences déjà anciennes faites avec ce cépage dans les bonne zones du bassin lémanique et dans le Valais central ont par contre été décevantes. En outre, le vin du Riesling x Sylvaner s’assemble mal avec celui du Chasselas ( perte de typicité pour l’un comme pour l’autre).

Rameau : vert clair, face dorsale parfois rayée de rouge
Extrémité du rameau : vert clair, très peu de poils
Jeunes feuilles : vert-jaune; quelques poils couchés; la face inférieure de la jeune feuille présente quelques poils couchés
Feuille adulte : assez  grande; pentagonale à orbiculaire; profondément découpée avec 5 à 7 lobes; limbe tourmenté; cloqûre moyenne forte; dents moyennes à côtés plutôt rectilignes mais parfois convexes; sinus pétiolaire chevauchant, en lyre, souvent dégarni à la base; sinus latéraux supérieurs en lyre, chevauchant, souvent avec un fond assez large et presque rectiligne; face inférieure du limbe pratiquement glabre, présence de quelques poils dressés principalement sur les nervures.
Grappes à maturité : moyenne à grande de longueur moyenne; tronquée; présence d’une ou deux épaules; compacte à très court
Baie : petite à moyenne; elliptique courte; vert-jaune avec nuance parfois plombée; saveur légèrement muscatée
Sarment : brun jaunâtre à jaune; elliptique; surface striée
Phénologie : débourrement plutôt tardif; véraison précoce à moyenne; maturité précoce ( avant le Pinot noir et le Chasselas)
Vigueur: moyenne; s’adapte bien aux porte-greffes usuels
Fertilité: élevée et régulière; le plus fertile des cépages blancs précoces
Résistance: sensible au gel d’hiver et parfois au desséchement de la rafle; sa sensibilité élevée à la pourriture peut contraindre à effectuer une vendange fractionnée si l’on veut limiter les pertes; bonne résistance à la coulure
moût assez sucré, peu acide, à goût muscadé agréable. Le vin a une saveur typique qui s’atténue avec la surmaturation du raisin

Sauvignon blanc

Cépage largement diffusé dans le monde et dont les deux zones d’origine possibles sont le centre (vallée de la Loire) et le sud-ouest de la France. Dans la région bordelaise, le Sauvignon blanc est souvent vinifié en assemblage avec d’autres cépages comme le Sémillon ou la Muscadelle. En Suisse, le Sauvignon est testé dans diverses régions. Le Sauvignon blanc permet d’élaborer des vins secs très fins et typés. Les arômes variétaux de ce cépage sont assez spécifiques ; ils peuvent varier selon le terroir et les conditions de culture.  L’expérimentation conduite en Suisse romande semble montrer que le Sauvignon ne bénéficie pas d’une aussi grande plasticité que les cépages bordelais rouges par exemple. En vendange tardive ou en présence de pourriture noble, le Sauvignon peut également participer à l’élaboration de grands vins liquoreux (Sauternes).

Chez Rapaz Frères on trouve le sauvignon blanc dans la bouteille : Chablais Grand cru – Sauvignon blanc

Rameau : faces dorsale et ventrale vertes
Extrémité du rameau : blanchâtre ; forte densité de poils couchés
Jeunes feuilles : feuilles de rang 1 à 3 vert-jaune à plages bronzées ; feuilles de rang 4 et 5 vert-jaune ; forte densité de poils couchés sur la face inférieure du limbe.
Feuilles adultes : moyenne ; orbiculaire ; pentalobée (parfois trilobée) ; tourmentée, bords ondulés ; lobes souvent involutés ; cloqûre assez forte et grossière ; pigmentation anthocyanique des nervures nulle ; dents moyennes à courtes à côté convexes; sinus pétiolaire plus ou moins ouvert à base en V ou en lyre ; sinus latéraux supérieurs à base en U ; densité des poils couchés moyenne à forte sur la face inférieure du limbe ; densité faible à nulle de poils dressés.
Grappe à maturité : petite ; assez courte ; cylindrique ou pyramidale tronquée ; présence d’une ou deux épaules ; très compacte ; pédoncule très court.
Baie : petite à moyenne, arrondie à elliptique courte ; vert-jaune partiellement dorée à maturité ; saveur aromatique typique
Sarment : brun jaunâtre ; elliptique ; surface striée.
Phénologie : débourrement moyen à tardif ; véraison moyenne à précoce ; maturité moyenne : variable selon les situations climatiques.
Vigueur : forte ; éviter les porte-greffe trop vigoureux.
Fertilité : moyenne, produit de petites grappes.
Résistance : pas de sensibilité particulière observée.
Moût sucré relevé par une bonne acidité et légèrement aromatique ; vin aux notes aromatiques typiques (cassis) ; conserve une note herbacée marquée si la maturité est insuffisante.
 Sondage moyen : 87.2 Oe (Leytron) 81.1 Oe (Mezzana-Balerna (TI))
Acidité moyenne : 9.3 g/l (Leytron) 10.1 g/l (Mezzana-Balerna (TI))

Sylvaner

Le sylvaner, d’origine danubienne, est très répandu dans les vignobles de l’Europe centrale et septentrionale. En Valais, appelé « Rhin », ce cépage a un peu perdu de son importance mais reste très apprécié dans quelques situations  favorisées. Le Sylvaner est un cépage intéressant qui doit être réservé à de très bonnes situations viticoles. Implanté dans des zones climatiquement peu favorisées, il conserve sa fertilité grâce à sa résistance à la coulure, produit encore du sucre en suffisance, mais donne des produits grossiers et herbacés très médiocres. Les vins de sylvaner, au caractère typé, ne se prêtent pas au coupage avec du Chasselas. Parmi les cépages blancs cultivés en Valais, le Sylvaner occupe la seconde place, loin derrière le Chasselas. Ses vins sont commercialisés sous le nom de « Johannisberg » mais actuellement en perte de vitesse. On rencontre occasionnellement le Sylvaner dans quelques autres vignobles en Suisse romande, le plus souvent en treille contre des murs. Les sélections multipliées dans nos vignobles sont fertiles et de bonne qualité. Il existe divers clones de Sylvaner, notamment en Alsace et en Allemagne.

Chez Rapaz Frères on trouve le Sylvaner dans la bouteille : Chablais Grand cru – St-Clément (vin doux)

Rameau :   port plutôt érigé; vert clair; côtelé
Extrémité du rameau :   vert clair à blanchâtre
Jeunes feuilles :   jaunâtre
Feuille adulte :   arrondie; peu découpée; faible cloqûre; dents peu marquées à côtés convexes; sinus pétiolaire en V, parfois chevauchant; poils dressés peu abondants
Grappe :   moyenne; compacte
Baie :   moyenne; arrondie; vert à vert jaunâtre; ponctuée de brun à maturité; légère saveur spécifique
Sarment :   brun clair
Phénologie :   débourrement tardif et développement lent jusqu’à la floraison; maturité 2e époque (10 jours après le Chasselas)
Vigueur :   bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne et régulière
Résistance :   sensible à l’oïdum, à la pourriture et au gel d’hiver; peu sensible à la coulure
moût à saveur typique, sucré et acidulé; vin fin, en général corsé.

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Viognier

Le viognier est un cépage anecdotique. Au niveau mondial sa production est astronomiquement dérisoire et pourtant… Ce cépage donne des vins blancs à corpulence généreuse et mouvance d’arômes complexes dont certains échappent à la description : poires, pêches, abricot, coing, violette, iris, acacia, musc, épices, amandes et noisettes grillées, … Évanescent ou évolutif le nez d’un Château-Grillet ou d’un Condrieu de haute volée est un enchantement. Ce vin sec, donne en bouche une étonnante sensation de moelleux. Sa localisation en A.O.C. est circonscrite au Nord des Côtes du Rhône septentrionales. Il participe discrètement (20 % légalement, 10 % dans la pratique) à l’assemblage du Côte- Rôtie pour lui donner une pointe de violette.

Son rendement est faible et sa production aléatoire ; seuls les vignerons sûrs d’une rentabilité à long terme l’implantent dans des vignobles en terrasses. Il lui faut des sols maigres, granites pulvérulents, micas et calcaires pauvres. Le viognier donne des vins de jouisseur, de plaisir immédiat : les Condrieux atteignent leur apogée en 2-3 ans, le confidentiel Château-Grillet, pourtant élevé de 12 à 18 mois en barriques est prêt à la dégustation quelques temps après sa mise en bouteille. Leur rareté ont fait de ces vins de viognier des vins mythiques, recherchés par l’oenophile. Avec plus ou moins de bonheur, des vignerons ardéchois, occitans, se lancent dans sa culture en recherchant des expositions privilégiées. Ailleurs, on le trouve dans quelques vignobles marginaux et parcelles expérimentales aux U.S.A..
A Condrieu se dessine un renouveau. Des vendanges faites à l’extrême maturité conduisent à des vins dont le moelleux est conforté par des sucres résiduels. Ce type de produits étaient fréquent avant guerre.

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Condrieu : Asperges vertes- Soufflé au fromage
Carnassiers de rivières : brochet « à la lyonnaise » – gratin de queues d’écrevisses –gambas grillées – homard à l’américaine ou « vert pré » gratin d’huîtres – gratin de Saint-Jacques ou Saint-Jacques poêlées – timbale de sole – turbot grillé ou en matelote – matelote d’anguille
Fromages : Rigote de Condrieu – picodon de la drôme – romans – St Marcellin – (en général, tous les chèvres secs) – reblochon
Si Condrieu avec sucres résiduels : foies gras – Apéritif – galette aux amandes

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2-25

Cépage obtenu en 1965 à Pully (Domaine du Caudoz) par M. Jean-Louis Simon et sélectionné par M.André Jaquinet, le 2-25 résulte de la fécondation du Chasselas par du pollen de Riesling rhénan. Il porte toujours son numéro de collection et n’a pas été dénommé pour l’instant. Le 2-25 est le seul cépage digne d’intérêt dans la descendance de ce croisement de Chasselas x Riesling. Le but poursuivi à cette occasion était d’obtenir une variété ayant un peu plus de corps et de bouquet que le Chasselas, car celui-ci peut en manquer certaines années dans des situations viticoles peu favorisées. Le 2-25 ne répond pas entièrement à ces exigences. Sa maturité légèrement plus tardive que celle du Chasselas l’exclut ne fait des vignobles pour lesquels i avait été créé. Par contre, en bonne situation, il donne des vins plaisants où l’on retrouve le caractère un peu épicé et la finesse du Riesling. Cette particularité lui vaut l’intérêt de quelques expérimentateurs. Le vin 2-25 ne saurait être assemblé avec celui du Chasselas. Peu cultivé pour l’instant, le 2-25 n’a pas été dénommé. Il pourrait l’être si sa diffusion devait être envisagée.

Rameau : Face dorsale, face ventrale et noeuds rouges
Extrémité du rameau : Ouverte ; uniformément colorée
Jeunes feuilles : Rougeâtres ; densité moyenne de poils couchés.
Feuille adulte : moyenne ; pentagonale ; pentalobée ; vert moyen ; gaufrée ; profil tourmenté ; cloqûre moyenne ; dents courtes, à côtés convexes ; sinus pétiolaire à lobes chevauchants, à base en V ; sinus latéraux supérieurs à lobes légèrement chevauchants, à base en u ; densité moyenne de poils couchés et de poils dressés
Grappe : moyenne ; longueur moyenne ; compacte
Baie : petite ; arrondie ; vert-jaune ; ombilic peu apparent ; pulpe juteuse ; goût particulier.
Sarment : Brun foncé ; surface striée
Phénologie : Débourrement moyen ; véraison moyenne ; maturité moyenne ( peu après le Chasselas)
Vigueur : moyenne à forte ; semble s’adapter sans problème aux porte-greffe usuels
Fertilité : Bonne
Résistance : Un peu de sensibilité à la coulure si les conditions de floraison sont mauvaises
Moût à goût assez prononcé, à la fois sucré et acide ; vin légèrement aromatique, fin ; peut conserver un caractère herbacé si la maturité est insuffisante.

Les Cépages ROUGES

Ancellotta

Cépage très diffusé dans la province italienne de Reggio Emilia ; son origine reste cependant obscure. L’Ancellotta a été introduite en Suisse par la Station de Changins en 1978 ; ce cépage est essentiellement testé dans les vignobles valaisans, vaudois et tessinois. L’Ancellotta est un cépage non teinturier qui a été récemment introduit en Suisse par la Station fédérale de recherches en production végétale de Changins. Dans les conditions climatiques du Tessin, l’Ancolletta ne semble pouvoir atteindre que rarement une maturité suffisante. En revanche, les stations favorables du Valais et l’abris des murs de quelques vignobles Vaudois lui assurent une bonne maturité. Bien mûr, il donne un vin tanique très coloré et neutre qui peut être utilisé en petite quantité en assemblage.

Chez Rapaz Frères on trouve l’Ancellotta dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage)

Rameau : face dorsale verte à raie rouge ; face ventrale verte, parfois verte à raies rouges.
Extrémité du rameau : blanc verdâtre ; forte densité de poils couchés.
Jeunes feuilles : feuilles de rang 1 à 5 vert-jaune, feuilles de rang 1 à 3 blanchâtres par la forte densité de poils couchés ; densité moyenne des poils couchés sur la face inférieure du limbe ; pas de poils dressés.
Feuille adulte : moyenne à grande ; pentagonale ; profondément pentalobée (parfois présence de sept lobes) ; limbe à surface plane ou en gouttière avec lobes souvent révolutés ; cloqûre faible ; pigmentation anthocyanique des nervures nulle ; dents moyennes à côtés convexes ou rectilignes ; sinus pétiolaire ouvert ou légèrement fermé à base en V ; sinus latéraux supérieurs très larges à base en U ou en lyre ; densité moyenne des poils couchés et faible à moyenne des poils dressés sur la face inférieure du limbe.
Grappe à maturité : moyenne à grande ; assez longue ; pyramidale ; présence de deux ou trois épaules, parfois quatre ; compacité moyenne ou lâche ; long pédoncule.
Baie : petite, arrondie ; bleu-noir ; saveur neutre
Sarment : brun jaunâtre ; circulaire ; surface striée
Phénologie : débourrement moyen ; véraison moyenne ; maturité assez tardive (2ème époque).
Vigueur : élevée; les rameaux tendent à se coucher entre les fils de palissage.
Fertilité : moyenne à bonne; assez sensible à la coulure
Résistance : dessèchement de l’extrémité de la grappe assez fréquent.
moût sucré et assez acide; vin neutre, très coloré et tannique; convient surtout aux assemblages pour autant que la vendange soit bien mûre.
Moyenne sondage : 93.4 Oe (Leytron(VS))  85.1 Oe (Gudo(TI))
Moyenne acidité     : 11.2 g/l (Leytron(VS)) 9.1 g/l (Gudo(TI))

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Bondola

Cépage autochtone du Tessin et des régions limitrophes italiennes. La Bondola fait partie des cépages locaux tessinois  très répandus avant l’introduction du Merlot ; l’extension de ce dernier les a par la suite relégués au second plan. La Bondola est encore cultivée aujourd’hui, essentiellement  par des petits  producteurs de Sopraceneri. On ignore si la Bondola possède des synonymes. Cépage local tessinois, la Bondola est essentiellement diffusée dans la région du Sopraceneri. La Bondola est une variété rustique qui produit un vin de qualité inférieure à celui du Merlot. La Bondola permet cependant d’élaborer un vin de cépage typique qui trouve sa place dans le marché local comme spécialité ou pour la consommation quotidienne.

Rameau : face dorsale rouge, face ventrale rouge ou verte à raies rouges
Extrémité du rameau : blanchâtre ; forte à très forte densité de poils couchés
Jeunes feuilles : feuilles de rang 1 à 3 blanchâtres avec  plages bronzées très marquées ; feuilles de rang 4 et 5 avec  plages bronzées : forte densité de  poils couchés sur la face inférieure du limbe
Feuille adulte : moyenne à grande ;  pentagonale ; tribolées, rarement pentalobée ; en général plane, bords parfois légèrement involutés ou ondulés ; cloqûre faible ; pigmentation anthocyanique jusqu’au quart des nervures ou parfois nulle ; dents moyennes à côtés convexes ou rectilignes ; sinus pétiolaire ouvert à base en V, sinus latéraux supérieurs à base en U, sur la face inférieure du limbe, densité des poils couchés forte, densité des poils dressés moyenne.
Grappe à maturité :  moyenne ; longueur moyenne ; cylindrique ou pyramidale, parfois tronquée ; présence d’une ou deux épaules ; compacité moyenne ; pédoncule de longueur moyenne
Baie : moyenne à grande ; arrondie ; bleu-noir ; saveur neutre
Sarment : brun foncé ; circulaire ; surface striée
Phénologie : débourrement assez précoce ; véraison moyenne ; maturité assez tardive (2ème époque)
Vigueur : assez élevée ; s’adapte bien aux porte-greffe moyennement vigoureux comme le 3309
Fertilité : élevée
Résistance : Parfois rougissements précoces ; baie à pellicule fine et délicate qui rend le cépage sensible à la pourriture.
moût moyennement sucré et assez acide ; vin très coloré mais manquant de structure et de complexité ; peut présenter une note végétale si la maturité est incomplète. 
Moyenne sondage : 74.2 Oe Cugnasco (TI)
Moyenne acidité :     9.5 g/l Cugnasco (TI)

Cabernet franc

Cépage originaire de la région bordelaise où il est en général vinifié en assemblage avec d’autres cépages, le Cabernet franc connaît une large diffusion dans le monde. En Suisse, il est testé dans diverses régions, en particulier dans les vignobles tessinois et valaisans. Les exigences climatiques de Cabernet franc sont un peu plus élevées que celles du Merlot. son acidité, proche de celle du Merlot, est inférieure à celle du Cabernet Sauvignon. Dans les conditions  du Tessin, le Cabernet franc n’atteint pas toujours une maturité suffisante. En revanche ,les situations favorables du Valais lui permettent de mûrir régulièrement si le rendement n’excède pas 1kg/m2. Si la maturité est insuffisante, le vin de Cabernet franc peut présenter un caractère de « poivron vert » qui est toutefois moins marqué que celui du Cabernet Sauvignon.

Chez Rapaz Frères on trouve le Cabernet franc dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage)

Rameau :   vert strié de rouge, les raies rouges étant un peu moins prononcées sur la face ventrale
Extrémité du rameau :   cotonneuse, blanche avec liseré carminé
Jeunes feuilles :   feuilles de rang 1 à 3, d’abord blanchâtres avec liseré carminé, puis présentant des plages bronzées; feuilles de rang 4 à 5 bronzées
Feuille adulte :   moyenne; orbiculaire à pentagonale, profondément pentalobée à trilobée; tourmentée avec bords ondulés; cloqûre moyenne à forte; dents moyennes à base moyenne à courte et à côtés convexes ou rectilignes; sinus pétiolaire à bords superposés en lyre étroite ou en V; une dent est souvent présente au fond du sinus; base parfois dégarnie; sinus latéraux supérieurs en lyre fermée ou en V avec dent au fond du sinus; la face inférieure du limbe présente une villosité moyenne à forte
Grappe à maturité :   petite, cylindro-conique, lâche, parfois ailée
Baie :   petite, sphérique, bleu-noir, pellicule fine
Sarment :   beige clair, noeuds plus foncés, légère pruine mauve au niveau des noeuds
Phénologie :   débourrement tardif; véraison tardive; maturité assez tardive( 2e époque)
Vigueur :   bonne, supérieure au Cabernet Sauvignon
Fertilité :   bonne
Résistance :   des cas isolés, mais sévères , d’incompatibilité au greffage ont été signalés
moût sucré et moyennement acide; vin moins coloré et moins riche en tannins que le Cabernet Sauvignon, atteignant sa maturité plus rapidement que ce dernier.

Cabernet sauvignon

Cépage noble originaire de Bordeaux, où il est en général vinifié en assemblage avec d’autres cépages, le Cabernet Sauvignon fait l’objet d’une très large diffusion. Avec le Merlot, c’est probablement le cépage géographiquement le plus répandu dans le monde. En Suisse, il est testé dans diverses régions, en particulier dans les vignobles tessinois et valaisans. Les exigences climatiques du Cabernet Sauvignon sont plus élevées que celles du Cabernet franc. Dans les conditions climatiques du Tessin, le Cabernet Sauvignon a de la peine à atteindre une maturation suffisante. Seules les bonnes situations du Valais semblent lui assurer une maturité régulière. Le rendement de ce cépage doit être inférieur à 1 kg/m2. En cas de surcharge et de mauvaise maturité, le vin obtenu se caractérise par une note typique et désagréable de « poivron vert ».

Chez Rapaz Frères on trouve le Cabernet sauvignon dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage)

Rameau :   face ventrale verte à raies rouges; face ventrale verte ou verte avec des stries rouges
Extrémité du rameau :   très duveteuse(presque cotonneuse), blanche à  liseré carminé assez prononcé
Jeunes feuilles :   feuilles 1 à 3 duveteuses, blanchâtres avec liseré carminé; les feuilles de niveau 4 à 5 perdent leur couleur blanche pour laisser apparaître des plages bronzées
Feuille adulte :   moyenne à petite; pentalobée; vert foncé; parfois tourmentée, bord des lobes légèrement involutés; cloqûre faible; dents moyennes à larges à côtés convexes; sinus pétiolaire en lyre fermée ou à bords superposés, base souvent dégarnie; sinus latéraux supérieurs aspect caractéristique à la feuille qui semble trouée à l’emporte-pièce, la présence d’une dent est souvent observée au fond des sinus latéraux supérieurs; la face intérieure de la feuille présente une  villosité moyenne
Grappe à maturité :   petite à moyenne, cylindro-conique, ailée
Baie :   sphérique; petite; noire; très pruinée avec un aspect bleuté; peau épaisse; chair ferme; saveur caractéristique
Sarment :   beige-jaune, clair, noeuds de couleur plus foncée, recouvert d’une légère pruine mauve
Phénologie :   débourrement  très tardif; véraison tardive; maturité tardive (2e époque tardive)
Vigueur :   moyenne à faible; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne
Résistance :   pas de sensibilité particulière
moût moyennement sucré à acidité élevée; vin riche en tannins et très coloré, peut conserver une note de « poivron vert » si la maturité est insuffisante; destiné à être vieilli.

Cornalin

Le Cornalin, appelé également « Rouge du Pays » dans le Valais romand et « Landroter » dans le Haut-Valais, est probablement un des cépages rouges les plus anciens qui aient été plantés en Valais. Cette variété est également présente dans la vallée d’Aoste. L’origine exacte du Cornalin n’est pas définie , mais il paraît probable qu’elle se situe dans la région alpine (Valais ou vallée d’Aoste) (Nicollier, 1972).Le Cornalin est un cépage tardif et il est impératif de lui réserver les meilleures expositions. Sa maturité tardive et sa tendance à l’alternance des rendements ont provoqué une baisse considérable de son aire de culture vers le milieu de ce siècle. Depuis quelques années, la variété retrouve de l’intérêt et son implantation augmente. Une bonne maturité de ce cépage n’est pas assurée chaque année. Il faut absolument maîtriser son rendement. Celui-ci doit en aucun cas dépasser 1kg/m2. Durant la vinification, le vin prend une teinte rouge violacée intense. Finement fruité, le vin présente des tannins un peu rudes dans sa jeunesse; après quelques années, il acquiert une harmonie qui en fait un vin original remarquable.

Rameau :   face dorsale verte à raies rouges, face ventrale verte; noeuds rouges sur la face dorsale; glabre
Extrémité du rameau :   ouverte; vert clair, généralement glabre
Jeunes feuilles :   jaunâtres, plages bronzées possibles; pratiquement pas de poils
Feuille adulte :   moyenne, pentagonale, pentalobée; vert moyen, se teintant de rouge nuancé de jaune dès la véraison; tourmentée, cloqûre moyenne; dents moyennes à côtés rectilignes; sinus latéraux supérieurs ouverts; à base en U; villosité absente
Grappe à maturité :   moyenne; longueur moyenne; assez compacte
Baie :   moyenne; arrondie; bleu-noir; ombilic apparent; juteuse; saveur neutre
Sarment :   brun jaunâtre; surface striée
Phénologie :   débourrement assez précoce; véraison assez tardive; maturité tardive( 3e époque hâtive)
Vigueur :   bonne; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   assez bonne, mais irrégulière (alternance)
Résistance :   pellicule assez délicate; assez sensible à la pourriture, sensible à la carence en Mg qui provoque un fort rougissement du feuillage
moût assez sucré, acidulé; vin au caractère rustique et sauvage; épicé, arômes de giroflée.

Diolinoir

Obtenu en 1970 et sélectionné à Pully (Domaine du Caudoz) par M. André Jaquinet, le Diolinoir résulte de la fécondation du Rouge de Dioly par du pollen de Pinot noir. Il a d’abord été inscrit dans nos collections sous le numéro « 4-42 », puis dénommé « Diolinoir » pour rappeler le nom de ses parents. Si le Pinot noir est bien connu, le Rouge de Diolly  a été introduit à Pully voici plus de 40 ans, en provenance des collections du Dr Henry Wuilloud de Diolly sur Sion. Le nom exact de cette variété, mère de Diolinor, n’a pas encore pu être établi. Le Diolinoir est un cépage récent, mais dont l’expérimentation apporte de nombreuses satisfactions. Il donne des vins fins, ronds et agréables, susceptibles d’être bus comme vins de cépage ou assemblés avec d’autres vins rouges. Leur aptitude au vieillissement semble bonne mais doit encore être prouvée. Le Diolinoir est aussi intéressant par sa résistance à la pourriture, la couleur de son vin et le caractère moelleux de ses tannins. Plus tardif que le Pinot, le Diolinoir mûrit entre le Gamay et le Merlot. Il ne peut donc pas être planté dans tous les vignobles de notre pays, car son raisin exige une parfaite maturité pour exprimer toutes ses qualités. Le diolinoir devrait trouver une place dans les bons coteaux du Valais, à l’abri des murs de quelques vignobles vaudois et peut-être au Tessin.

Chez Rapaz Frères on trouve le Diolinoir dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage)

Rameau :   vert à raies rouges, face dorsale parfois entièrement rouge
Extrémité du rameau :   verdâtre, cuivrée, villosité faible
Jeunes feuilles :   feuilles de rang 1 à 3 vert-jaune avec plages bronzées, quelques poils couchés; feuilles de rang 4 à 5 avec plages bronzées ou totalement cuivrées, quelques poils couchés, densité moyenne de poils dressés sur les nervures
Feuille adulte :   assez grande; aspect brillant; cunéiforme à pentagonale; assez profondément trilobée, parfois pentalobée, parfois entière; limbe à bords ondulés; nervures en général vertes, coloration rouge possible au point pétiolaire et au départ des nervures; cloqûre faible; dents moyennes à côtés rectilignes ou convexes; sinus pétiolaire généralement ouvert à base en U; sinus latéraux supérieurs en U (parfois en lyre) à peine chevauchants; pratiquement glabre; quelques poils dressés sur les nervures principales
Grappe à maturité :   moyenne; allongée; souvent cylindrique; assez compacte; pédoncule plutôt court
Baie :   moyenne, arrondie; bleu-noir; pulpe juteuse; jus blanc; saveur neutre
Sarment :   brun jaunâtre; elliptique; surface striée
Phénologie :   débourrement moyen; véraison moyenne; maturité moyenne (1er époque tardive)
Vigueur :   vigueur moyenne à élevée; semble s’adapter sans problème à divers porte-greffe
Fertilité :   élevée et régulière
Résistance :   ne manifeste pas de sensibilité particulière; bonne résistance à la pourriture
vin fin et corsé, plutôt neutre, roche en couleur et en bons tannins

Pas de photos

Durize

Ce vieux cépage valaisan, qui était très répandu dans la région de Fully au début du siècle, est également connu sous le nom de « Rouge de Fully ». Actuellement, la Durize ne subsiste qu’à l’état de traces. Comme l’Humagne rouge, elle pourrait être originaire de la vallée d’Aoste. N’étant pas vinifiée séparément, la Durize a été rarement vendangée à maturité optimale dans la collection de Leytron. Cela explique certaines valeurs de sucre très basses. La Durize reste un cépage tardif et ne présente que peu d’intérêt.

Rameau :   vert à raies rouges; noeuds verts à raies rouges; glabre
Extrémité du rameau :   ouverte; faiblement blanchâtre avec trace de carmin en liséré
Jeunes feuilles :   jaunes cuivrées; poils couchés en quantité moyenne; quelques poils dressés sur les nervures principales
Feuille adulte :   petite; pentagonale; trilobée; vert moyen; faible cloqûre; dents moyennes à côtés convexes, sinus pétiolaire ouvert en U; sinus latéraux supérieurs fermés à chevauchements en U; sinus latéraux supérieurs fermés à chevauchements en U; villosité faible; des poils couchés peuvent être observés sur les nervures principales
Grappe à maturité :   petite à moyenne;  longueur moyenne; compacité moyenne
Baie :   moyenne; arrondie à elliptique courte; bleu-noir; ombilic apparent; juteuse; saveur neutre
Sarment :   brun rougeâtre; surface striée
Phénologie :   débourrement assez précoce; véraison moyenne; maturité tardive (3e époque)
Vigueur :   faible; semble bien s’adapter aux porte-greffe usuels
Fertilité :   moyenne et assez irrégulière
Résistance :   très sensible à la carence magnésienne
moût peu sucré, assez acide; vin peu structuré au caractère sauvage et épicé

Gamaret

Cépage obtenu en 1970 à Pully (Domaine du Caudoz) par M. André Jaquinet, qui en est aussi le sélectionneur. Gameret, tout comme Garanoir, est issu d’un croissement de Gamay noir x Reichensteiner (blanc). Gameret a porté tout d’abord le numéro de collection  « B 13 » avant d’être dénommé « Gamaret ». Le Gamaret a été sélectionné parmi les nombreux descendants d’un croisement de Gamay x Reichensteiner où la majorité des cépages rouges présentait des caractéristiques très intéressantes: couleur, précocité résistance à la pourriture. Par contre, les cépages blancs issus du même croisement se sont révélés sans aucun intérêt. Le but recherché en fécondant le Gamay par du pollen de Reichensteiner était d’obtenir un cépage rouge précoce, ayant si possible des qualités proches de celles du Pinot noir et du Gamay cultivés dans nos vignobles, mais plus résistant à la pourriture. Les résultats ont bien répondu à l’attente. Certains numéros de ce même croisement sont encore à l’étude. Mûr en même temps que le Pinot noir, le Gamaret est d’une fertilité analogue, mais produit moins que le Gamay. La teneur en sucre et l’acidité de ses moûts sont satisfaisantes. Comme le Granoir, le Gamaret arrivé à maturité tient bien sur souche, sans pour autant voir sa richesse en couleur et en bons tannins, aptes à un certain vieillissement. Il assure une bonne complémentarité au Gamay comme au Pinot et s’associe bien au Granoir. Les essais de vinification en rosé sont prometteurs.

Chez Rapaz Frères on trouve le Gamaret dans la bouteille : Chablais Grand cru – Clos de Trepied

Rameau :   Face dorsale, face ventrale et noeuds verts  à raies rouges
Extrémité du rameau: Ouverte; blanchâtre à liseré carminé; poils couchés abondants
Jeunes feuilles :   Jaunes, passablement de poils
Feuille adulte :   Plutôt petite; pentagonale; pentalobée; vert clair, involutée; clôqure moyenne; dents courtes à côtés rectilignes; sinus pétiolaire ouvert à base de U; sinus latéraux supérieurs fermés, à base en U; villosité moyenne (poils couchés)
Grappe :   Petite; courte; compacité moyenne
Baie :   Petite; arrondie; bleu-noir; ombilic peu apparent; juteuse; saveur neutre
Sarment :   Brun foncé; surface striée
Phénologie :   Débourrement précoce; véraison précoce; maturité précoce (comme le Pinot noir)
Vigueur :   Moyenne; semble s’adapter sans problèmes aux porte-greffe usuels
Fertilité :   Bonne assez régulière
Résistance :   Pas de sensibilité particulière; présente, malgré sa précocité, une très bonne résistance à la pourriture
Moût savoureux et équilibré; pratiquement neutre; vin coloré et structuré, riche en tannin, fin, équilibré.

Gamay

Cépage type du Beaujolais, cultivé aussi dans la vallée de la Loire et le centre de la France, le Gamay occupe une place importante dans les vignobles genevois vaudois et valaisan. Le Gamay est apprécié pour sa fertilité régulière et pour le caractère vif et friand de ses vins. On connaît de nombreux types de Gamay. Les sélections massales locales (Caudoz, Sainte.Foix, etc.) propagées dès 1950 en Suisse romande et les sélections françaises importées un peu plus tard cèdent peu à peu la  place  à des sélections clonales obtenues plus récemment en Suisse et en France . Il existe aussi des Gamay à jus rouge (teinturiers) dont le moût plus acide et plus âpre que celui du Gamay à jus blanc. Leur culture présente une intérêt local. Le Gamay est très généreux. Sa production doit être soigneusement maîtrisée si l’on veut obtenir des vins de bonne qualité.

Chez Rapaz Frères on trouve le Gamay dans la bouteille : Chablais Grand cru – Clos de Trepied et Attys

Rameau :   port érigé ; vert ; glabre
Extrémité du rameau :   ouverte ; poils couchés
Jeunes feuilles :   vert bronzé
Feuille adulte :   moyenne ; peu découpée ; plane ; cloqûre faible ; dents à côtés rectilignes ; sinus pétiolaire en V ; très peu de poils
Grappe :   moyenne ; plutôt compacte ; parfois millerandée
Baie :   moyenne ; arrondie à ovoïde ; bleu-noir ; jus incolore ; saveur neutre
Sarment :   anguleux ; brun jaunâtre ; noeuds plus foncés et pruinés
Phénologie :   débourrement assez hâtifs et  maturité moyenne (comme le Chasselas)
Vigueur :   moyenne à faible ; en terrain maigre,choisir un porte-greffe assez vigoureux
Fertilité :   très bonne, même en taille courte
Résistance :   bonne au gel d’hiver ; plus sensible au gel de printemps ; peu sensible à la coulure, mais millerandage assez fréquent ; assez sensible au mildiou ; sensible à la pourriture au moment de la véraison
moût neutre, incolore , nettement acidulé ; vin rouge violacé fruité, vif, à boire plutôt jeune. L’excès de production donne des vins sans caractère

Garanoir

Cépage obtenu en 1970 à Pully (Domaine du Caudoz) par M. André Jaquinet, qui en est aussi le sélectionneur. Garanoir, tout comme Gamaret, est issu d’un croisement de Gamay noir x Reichensteiner (blanc). Garanoir a porté tout d’abord le numéro de collection « B 28 » avant d’être dénommé « Gastar », puis « Granoir » puis finalement « Garanoir ». Le Garanoir a été sélectionné parmi les nombreux descendants d’un croisement de Gamay x Reichensteiner où la majorité des cépages rouges présentait des caractéristiques très intéressantes : couleur, précocité, résistance à la pourriture. Par contre, les cépages blancs issus du même croisement se sont révélés sans aucun intérêt. Le but recherché en fécondant le Gamay par du pollen de Reichensteiner était d’obtenir un cépage rouge précoce, ayant si possible des qualités proches de celles du Pinot noir et du Gamay cultivés dans nos vignobles, mais plus résistant à la pourriture. Les résultats ont bien répondu à l’attente. Certains numéros de ce même croisement sont d’ailleurs encore à l’étude. Mûr trois à cinq jours avant le Pinot noir, le Garanoir produit autant que lui, mais moins que le Gamay. La teneur en sure de ses moûts est satisfaisante, même si la tenue sur souche ne pose pas de problème. Le Garanoir peut se vinifier en rouge comme en rosé. Le vin est très fruité, acquiert une couleur intense par macération, mais peut manquer d’acidité. Il semble offrir une bonne complémentarité au Gamay, voire même au Pinot dans certains cas. Le mélange Garanoir-Gamaret donne de bons résultats.

Chez Rapaz Frères on trouve le Garanoir dans la bouteille : Chablais Grand cru – Blanc de Noir

Rameau : face dorsale, face ventrale et noeuds verts à raies rouges
Extrémité du rameau : Ouverte ; blanchâtre avec net liséré carminé ; poils couchés abondants
Jeunes feuilles : Vertes à plages bronzées ; poils couchés très abondants
Feuille adulte : Petite ; pentagonale ; très découpée (7 lobes) ; vert clair ; involutée et tourmentée ; cloqûre moyenne ; dents moyennes à côtés rectilignes ; sinus pétiolaire ouvert, à base en U, avec nervure de base souvent apparente ; sinus latéraux supérieurs légèrement chevauchants, à base en U ; villosité faible à moyenne (poils couchés)
Grappe : Petite ; longueur moyenne, compacité moyenne
Baie : moyenne ; arrondie, bleu-noir, ombilic peu apparent ; pulpe juteuse ; saveur neutre
Sarment : Brun foncé ; surface striée
Phénologie : Débourrement précoce ; véraison précoce , maturité précoce (avant le Pinot noir)
Vigueur : Plutôt faible ; semble nécessiter un porte-greffe assez vigoureux
Fertilité : Bonne , assez régulière
Résistance : Pas de sensibilité particulière ; présente, malgré sa précocité, une bonne résistance à la pourriture.
Moût peu acide, paraissant très doux ; pratiquement neutre ; vin bien coloré, pas très corsé, fruité, à saveur assez typée ; acidité faible.

Humagne rouge

Signalé depuis le début du siècle en Valais, mais resté longtemps à l’état de traces, l’Humagne rouge s’est répandu depuis une vingtaines d’années. Ce cépage pourrait être originaire de la vallée d’Aoste et Nicollier (1989) a relevé à maintes reprises la grande similitude qui existe entre l’Humagne rouge du Valais et le Petit rouge très cultivé dans les vignobles valdôtains. L’Humagne rouge n’a donc pas de parenté génétique avec l’Humagne blanc. Cette fausse homonymie s’explique pourtant par certaines caractéristiques communes aux deux cépages et à leurs vins. La proposition de rebaptiser l’Humagne rouge « Oriu », faite pour éviter tout confusion, n’a pas rencontré de succès. L’Humagne rouge est tardif, mais produit des moûts peu acides. En Valais, ce cépage doit être réservé aux meilleures situations du coteau. Hors de ces zones favorisées, le vin obtenu devient vite médiocre, sans corps et sans charme.

Rameau :   Très côtelé; face dorsale verte ou verte à raies rouges, face ventrale verte.
Extrémité du rameau :   Bronzée avec très peu de poils.
Jeunes feuilles :   Plages bronzées avec très peu de poils couchés sur la face inférieure du limbe (feuilles 1 à 5).
Feuilles adultes :   Assez grande; vert foncé; épaisse; pentagonale avec bavette assez longue; trilobée, parfois pentalobée; nettement en entonnoir avec prolongement en gouttière sur les lobes; bords parfois ondulés; cloqûre assez forte; dents assez prononcées (base assez large)  côtés convexes ou rectilignes; sinus pétiolaire en V (parfois en lyre) chevauchant, parfois très chevauchant; sinus latéraux supérieurs en U; faible densité de poils couchés sur la face inférieure du limbe.
Grappe à maturité :   Moyenne à grande, cylindro-conique, assez compacte.
Baie :   Assez grosse; arrondie; bleue; saveur neutre; peu acide.
Sarment :   Elliptique, strié, brun jaunâtre.
Phénologie :   Débourrement moyen; véraison très tardive; maturité très tardive (3e époque).
Vigueur :   Bonne; à greffer de préférence sur Berlandieri*Riparia.
Fertilité :   Satisfaisante et régulière; en général une seule grappe par sarment.
Résistance :   Peu sensible à la coulure et à la pourriture.
Moût peu acide; vin typé, au caractère rustique et sauvage marqué; manque de corps et devient rapidement herbacé si la charge est forte ou la maturité du raisin insuffisante.

Merlot

Cépage typique du Bordelais, le Merlot connaît une très large diffusion. Il occupe la première place dans les vignobles suisses du pied sud des Alpes (Tessin, Val Mesocco) où il a été introduit en remplacement de diverses variétés locales. Le Merlot est un bon cépage qui a trouvé au Tessin des conditions pédoclimatiques favorables. Fin, rond, corsé et fruité lorsqu’il est obtenu à partir de raisins bien mûrs, le vin de Merlot garde en revanche un  caractère herbacé désagréable (goût de lierre ou poivron vert) si la maturité est insuffisante. Introduit au Tessin dès 1907, puis recommandé peu à peu pour y remplacer des cépages moins intéressants, le Merlot est assez homogène sur le plan génétique. Les sélections disponibles sont bonnes et les divers clones expérimentés n’ont pas diminué la sensibilité du cépage aux mauvaises conditions atmosphériques (coulures, pourriture). Tout excès de vigueur aggrave cette sensibilité et se répercute défavorablement sur la qualité du vin.

Chez Rapaz Frères on trouve le Merlot dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage) et Merlot

Rameau :   port horizontal à retombant; vert à stries rouges
Extrémité du rameau :   blanche à liséré carminé; poils couchés abondants
Jeunes feuilles :   jaune bronzé; poils couchés abondants
Feuille adulte :   moyenne à grande; très découpée; cloqûre marquée; dents à côtés plutôt rectilignes; sinus pétiolaire plus ou moins fermé, à base en U; peu de poils
Grappe :   grande; lâche; souvent ailée; coulure fréquente
Baie :   petite; arrondie; bleu-noir; saveur végétale
Sarment :   brun jaunâtre avec noeuds plus foncés
Phénologie :   débourrement plutôt tardif, souvent irrégulier; maturité 2e époque (10 jours après le Chasselas)
Vigueur :   bonne; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne en taille longue
Résistance :   sensible au gel d’hiver; très sensible à la coulure; sensible à la pourriture en fin de maturation
moût à saveur végétale, incolore, peu acide; vin rouge ayant du corps et de la couleur, souple, évoluant assez rapidement

Pinot Noir

La réputation des vins de Bourgogne, issus du Pinot noir, a favorisé l’implantation du cépage dans le monde entier. En Suisse, le Pinot noir occupe près du quart des surfaces viticoles et se rencontre en proportion variable dans tous les vignobles.Le Pinot noir est un cépage remarquable, dont la précocité permet la culture dans de nombreuses régions. Une production de haute qualité nécessite des vignes maigres et peu chargées. Surmaturation et pourriture modifient défavorablement la couleur et la typicité du vin. Connu et cultivé depuis des siècles, le Pinot noir présente divers types et offre de vastes possibilités de sélection. Cette particularité, largement exploités, a donné de nombreuses sélections massales locales (Cortaillod, Oberlin, Valais, etc.) et des clones (Wädenswil, nombreux clones français) bien adaptés aux besoins régionaux (exigences de qualité précocité régularité de production, vin tranquille ou vin effervescent, etc.). La sélection se poursuit partout et le choix des clones est aujourd’hui très grand. La résistance à la pourriture de certains d’entre eux (Mariafeld) semble se faire parfois au détriment de la finesse du vin.

Chez Rapaz Frères on trouve le Pinot noir dans la bouteille : Chablais Grand cru – Pinot noir et Gâtion noir

Rameau :   Port horizontal; vert avec les noeuds rosés
Extrémité du rameau :   Blanchâtre; poils couchés abondants
Jeunes feuilles :   Vert blanchâtre
Feuille adulte :   En général peu découpée; épaisse, cloqûre forte et régulière; dents  côtés convexes; sinus pétiolaire peu ouvert, souvent chevauchant; peu de poils
Grappe :   Petite à moyenne; compacte; parfois millerandée
Baie :   Petite, souvent déformée (compacité); bleu-noir; pruinée; jus incolore; pellicule épaisse; saveur neutre
Sarment :   Brun-rose avec les noeuds bruns
Phénologie :   Débourrement et maturité assez hâtifs (un peu avant le Chasselas)
Vigueur :   Bonne; s’adapte bien aux divers porte-greffe usuels
Fertilité :   Bonne en taille longue
Résistance :   Sensible aux gelées (gel d’hiver surtout); légèrement sensible à la coulure; sensible à la pourriture en fin de maturation
Moût neutre, incolore, sucré et acidulé; vin rouge rubis, à couleur souvent peu intense; bouquet typé; vin fin, noble, qui exprime bien les particularités des terroirs.

Syrah

L’origine de la Syrah n’est pas précisément connue: pour les uns, ce cépage serait originaire de la ville de Schiraz en Iran, pour d’autres, il viendrait de la ville de Syracuse en Sicile. Ce cépage n’est cependant cultivé dans aucun de ces centres d’origine supposés. La Syrah est largement diffusée dans le monde, mais son aire géographique principale demeure cependant la France, en particulier septentrionale des Côtes du Rhône. C’est à partir de cette région que la Syrah fut introduite en Valais en 1926 par le Dr.Henry Wuilloud, alors chef du Service cantonal de viticulture. La Syrah a trouvé en Valais des conditions pédoclimatiques permettant de bien exprimer ses qualités. Ce cépage est cependant de maturité tardive et doit être impérativement réservé aux meilleures expositions. Il produit suffisamment en taille courte; s’il est conduit en taille courte, s’il est conduit en taille longue, une maîtrise du rendement par égrappages est généralement nécessaire pour produire un vin de qualité possédant un bon potentiel de vieillissement. Avec ce cépage, il ne faudrait pas dépasser 1kg/m2 et rechercher une teneur en sucres dépassant les 90° 0e .

Chez Rapaz Frères on trouve la Syrah dans la bouteille : Chablais Grand cru – Botzéron (Assemblage)

Rameau :   face dorsale verte avec quelques stries rouges principalement sur les noeuds, face ventrale verte
Extrémité des rameaux :   cotonneux, blancs à liseré carminé
Jeunes feuilles :   feuilles de rang 1 à 3 duveteuses, blanc jaunâtre avec plages rosées; feuilles de rang 4 à 5 tendant vers le vert-jaune
Feuille adulte :   assez grande; pentagonale à orbiculaire; en général pentalobée, parfois trilobée; le limbe, parfois tourmenté présente des lobes souvent involutés; cloqûre moyenne à faible; dents moyennes à courtes à base assez large à côtés convexes; le sinus pétiolaire, qui est parfois dégarni, est plus ou moins fermé en U, en V ou en lyre; sinus latéraux supérieurs en U; face inférieure  du limbe duveteuse
Grappe à maturité :   moyenne, assez longue, parfois ailée, souvent lâche, parfois compacte
Baie :   moyenne, ovoïde, noir bleuté, pruine abondante, pellicule fine mais assez résistante, pulpe juteuse
Sarment :   beige clair, noeuds foncés avec pruine mauve abondante
Phénologie :   débourrement moyen à tardif, véraison tardive, maturité tardive ( 2e époque tardive)
Vigueur :   très forte; s’adapte bien aux porte-greffe usuels
Fertilité :   bonne
Résistance :   sensible à la coulure en cas de mauvaises conditions météorologiques à la floraison
moût sucré assez acide; vin à la robe sombre, légèrement violacé, charpenté, note épicée caractéristique, caractère herbacé si maturité insuffisante.

Plant Basile

Cépage issus de notre vignoble (Rapaz Frères à Bex) une sélection que nous avons greffé et replanter pour vinifier et faire des essais. Il est issu des vignes de notre arrière grand-père et ce cépage ressemble beaucoup à une Mondeuse sans que ce soit parfaitement sans équivoque. Comme nous ne sommes pas certain de son nom, nous lui avons donné un nom de fantaisie le Plan Basile.

Grappe généreuse, feuille bien découpée. Raisin donnant un moût de très bonne saveur assez vif et fruité. Le vin est plutôt fruité mais avec une bonne charpente bien structuré et une harmonie étonnante. Il est vif avec une rusticité très intéressante.

Chez Rapaz Frères on trouve le Plant Basile dans la bouteille : Chablais Grand cru – Plant Basile

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